Dans son livre Michel Fugain décrit le moment où il a découvert la corrida à la Féria de Nîmes.
"Ce voyage-là, m'a donné l'occasion de voir ma première corrida. Barjol et ses copains aficionados m'en ont expliqué l'histoire, la mythologie, la signification de chaque geste, chaque mouvement du torero. Ils me commentaient le moindre détail du drame qui se jouait dans l'arène et j'ai été envahi par l'émotion. N'étant pas porté à l'anthropomorphisme, je n'ai vu dans ces taureaux, ces toros bravos, que des fauves qui combattaient cat c'étaient dans leur nature de combattre et j'ai aimé le respect de leurs adversaires face au courage de l'animal. J'ai vu ces hommes en costume coloré décoré de broderies et de paillettes inquiets lorsque, jaillissant du toril, le monstre se lançait à pleine vitesse, ou verts de peur lorsqu'il s'abîmait une corne en attaquant les burladeros. On m'expliqua qu'avec une corne endommagée, le taureau devient imprévisible et qu'alors, chargeant de travers, il peut, à chaque passe, accrocher le torero. J'avais l'impression que tout cela touchait à l'essentiel de l'humanité. La vie et la mort. L'ombre et la lumière. L'Homme et ses démons. Dans ces arènes antiques et majestueuses, j'étais au coeur de l'éternité.
J'ai vu aussi un taureau, estoqué dans les règles de l'art par Pablo Camino, ne pas s'écrouler et retourner doucement mourir à la barrière dans un silence de plomb. Le temps s'est arrêté quelques secondes. La terre a cessé de tourner. Les peones et toute la cuadrilla de ce fabuleux matador se sont rangés en bon ordre derrière lui et ont accompagné le guerrier vaincu en se découvrant. Moi, je pleurais."
"Ce voyage-là, m'a donné l'occasion de voir ma première corrida. Barjol et ses copains aficionados m'en ont expliqué l'histoire, la mythologie, la signification de chaque geste, chaque mouvement du torero. Ils me commentaient le moindre détail du drame qui se jouait dans l'arène et j'ai été envahi par l'émotion. N'étant pas porté à l'anthropomorphisme, je n'ai vu dans ces taureaux, ces toros bravos, que des fauves qui combattaient cat c'étaient dans leur nature de combattre et j'ai aimé le respect de leurs adversaires face au courage de l'animal. J'ai vu ces hommes en costume coloré décoré de broderies et de paillettes inquiets lorsque, jaillissant du toril, le monstre se lançait à pleine vitesse, ou verts de peur lorsqu'il s'abîmait une corne en attaquant les burladeros. On m'expliqua qu'avec une corne endommagée, le taureau devient imprévisible et qu'alors, chargeant de travers, il peut, à chaque passe, accrocher le torero. J'avais l'impression que tout cela touchait à l'essentiel de l'humanité. La vie et la mort. L'ombre et la lumière. L'Homme et ses démons. Dans ces arènes antiques et majestueuses, j'étais au coeur de l'éternité.
J'ai vu aussi un taureau, estoqué dans les règles de l'art par Pablo Camino, ne pas s'écrouler et retourner doucement mourir à la barrière dans un silence de plomb. Le temps s'est arrêté quelques secondes. La terre a cessé de tourner. Les peones et toute la cuadrilla de ce fabuleux matador se sont rangés en bon ordre derrière lui et ont accompagné le guerrier vaincu en se découvrant. Moi, je pleurais."
tres decue par fugain , que je pensais hermetique a la torture qui est le lot du taureau avant la mise a mort !!!!combat perdu d avance par cette magnifique bete ! 900000 tues par ans dans le monde !
RépondreSupprimerVous n'êtes pas le seule... Déçue, médusée, écoeurée. J'adorais Fugain, surtout au temps du Big bazar. Impossible pour moi de séparer l'artiste de l'homme, à la lecture de ces mots je ne ressens plus que mépris et honte.
SupprimerSi il compte sortir de l'ombre par la corrida, je pense qu'il fait fausse route et que beaucoup le détesteront en plus d'être rejeté pour ensuite ignoré comme aujourd'hui !
RépondreSupprimermanipulé par la ferveur des aficios Fugain se laisse transporté dans un monde violent et fascinant; il n'est plus lui-même il est un autre qui assiste à un spectacle qui le chamboule; je sais pourtant qu'il adore les animaux et qu'il est contre la maltraitance animale mais les aficios l 'ont tellement "hypnotisé" que son comportement est à l'opposé de ses idées et ses pleurs à la fin le démontrent
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